Avec Chocolat Billy, on ne danse pas en rond, on voyage en rêve dans des contrées à moitié construites. Jacques semble souffler dans son tuba qu'on imagine un peu poussiéreux et ce simple déplacement d'air se transforme en une note de saxo qui entraîne à sa suite le parcours de la grotte au fleuve. Outre Jacques dont on ne sait ce qu'il est advenu de ses diverses compagnes, c'est plusieurs familles de figures que nous croisons. Où vas-tu Zolatale ? "Au cinéma" semble répondre le titre suivant et c'est l'Italie versant Cinecittà que nous visitons au rythme d'un afro-beat chatoyant, en prenant le temps de saluer le grand Mario Bava, puis une Californie méditerranéenne de Beach Boys acid-synth jusqu'à un Appartement immense qui rappelle un tango, pas celui de Piazzolla mais le film de Zbigniew Rybczyński . On danse même dans le noir en suivant une progression reptilienne, au mépris des angles et des murs que nos hanches chaloupantes pourraient rencontrer. Et surtout on ne danse pas seul.