L'Homme à la caméra réalisé par Dziga Verlov met en scène, à l'aide d'un montage moderne et audacieux, une ville et ses habitants. Une vision sur le vif de la vie dans une oeuvre poétique et quasi surréaliste. Le montage est ici considéré comme acteur du film. A ce titre, l'Homme à la caméra est une oeuvre très novatrice dans sa conception et dans sa forme. Par ce procédé, le réalisateur invente le kono-glaz ("ciné-oeil") à propos duquel il dira : "Je suis le ciné-oeil. Je suis l'oeil mécanique. Moi machine, je vous montre le monde tel que moi seul peux le voir". Ce procédé va servir d'inspiration pour bon nombre de cinéastes des générations futures.